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NOM, PRÉNOM(S) Charlotte, Jezabel. ÂGE 27 ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE 10 mars 1984 à New-York. LIEU DE RÉSIDENCE Phoenix, Arizona. ORIGINES Américaines et françaises. MÉTIER/ÉTUDES Chirurgienne. STATUT SOCIAL Mariée. CÉLÉBRITÉ SUR L'AVATAR Olivia Wilde. GROUPE Gorgeous revolvers.

❝ Deep in the night you think everything's right, tell it to yourself. Say it's just a nightmare. Something is telling you nothing can change where you are.❞

Voilà quelques petites questions auxquelles vous allez, bien entendu, devoir répondre. Nous n'exigeons rien au sujet de vos réponses, mais il est certain qu'une phrase joliment construite donnera un bien meilleur effet qu'un banal oui ou non.

ALORS, COMMENT TE SENS-TU A L'IDÉE DE RETOURNER SUR CETTE FAMEUSE ÎLE ? CA FAIT.. OULA.. TRÈS TRÈS LONGTEMPS, PAS VRAI ? C'est vrai cela fait longtemps. Mais ça ne signifie pas pour autant que Charlotte était particulièrement ravie de remettre les pieds ici. Elle a une carrière qui commence tout juste et un mariage pourris qui se barre en sucette depuis pas mal de temps déjà, alors elle avait certainement mieux à faire que de se barrer sur une île. Cela dit, son mari a trouvé ça intéressant de prendre quelques vacances pour essayer de se retrouver. Une idée stupide alors qu'elle ne veut qu'une seule chose : divorcer. En même temps des vacances quand on travaille quasiment non-stop, c'est pas forcément une mauvaise chose. WOW, QUEL ENTHOUSIASME ! MAIS AU FAIT, LUIS ANDERSEN N'ÉTAIT PAS CENSÉ ÊTRE MORT ET ENTERRÉ DEPUIS UN BAIL ? Peut-être. Elle n'en sait rien et pour être tout à fait honnête elle s'en fiche un peu. C'est sûr qu'il était pas tout jeune la dernière fois qu'elle l'a vu, mais depuis cette fameuse fois, elle n'a pas cherché à savoir ce qu'il était devenu, en tout cas puisqu'il a l'air vivant, il doit sans doute être sacrément vieux ! OUAIS.. CURIEUX TOUT CA. TU M'AS L'AIR D'ÊTRE UN(E) EXCELLENT(E) CHANTEUR(EUSE), CHANTES-MOI QUELQUE CHOSE.Hum non. Elle n'est pas une très bonne chanteuse alors ce serait vraiment horrible à entendre. Cela dit, même si elle sait parfaitement que ses talents de chanteuse sont limités, elle n'hésites pas à pousser la chansonette dès qu'elle entend de la musique. Les pauvres voisins.

YUARK, PIÈTRE PERFORMANCE. JE ME SUIS VISIBLEMENT TROMPÉ. ET, DIS-MOI, QU'EST-CE QUE TU COMPTES FAIRE UNE FOIS SUR BLOCK ISLAND ? Puisqu'il s'agit de vacances, elle compte se reposer. Pourquoi pas dormir touta la journée afin de rattraper les nombreuses heures de sommeil qu'elle a en moins ? En réalité, cela fait tellement de temps qu'elle n'a pas pris de vacances, qu'elle ne sait plus vraiment ce que cela signifie, alors c'est l'occasion de réapprendre la signification du mot vacances. . UNE CHOSE EST AU MOINS SÛRE, TES CORDES VOCALES N'ÉGALENT PAS TES AMBITIONS. JE PEUX DONC TE SOUHAITER UN BON SÉJOUR ? Sans doute oui, en espérant qu'il soit vraiment bon. Après tout il se pourrait que ces vacances ne soit pas si tranquilles que ça, avec un mari chiant qui ne comprend rien à la vie, le repos peut vite être troublé. OH ! ET, PETITE QUESTION SUPPLÉMENTAIRE, PAR CURIOSITÉ. TU AIMES LES FILMS D'HORREUR ? Oui, Charlotte aime les films d'horreur. Les histoires sont souvent bidon, des fois le suspens est inexistant, ce qui donne aux films d'horreur un côté si peu réaliste et si agréable, c'est une bonne façon de se foutre de la gueule des héros débiles. Oui, il se pourrait que Charlotte confonde films d'horreur et films comiques.

Spoiler:

Luis Andersen a écrit:

« Chers monsieur et Mademoiselle Sullivan,

Par la présente, je vous invite cordialement à passer les deux semaines de vacances sur l’île de Block Island, au large de Providence, dans l’Etat du Rhode Island, comme vous en aviez l’habitude lors de vos jeunes années. Votre génération est destinée à prendre le relais.

Éternellement et cordialement votre,


Sir Luis Andersen, Université de Brown. »

Un soupire s’échappa des lèvres de la jeune femme. Voilà un moment qu’elle n’avait plus remit les pieds sur cette île et elle ne s’en portait pas plus mal. Les années s’étaient lentement écoulée et elle s’était construit une vie, une vie loin de ses souvenirs d’adolescente. Voilà dix ans qu’elle n’y était plus retournée, elle avait vite fait entendu dire que le vieux Anderson était mort et voilà qu’il lui renvoyait une invitation. Elle s’était sans doute planté d’Anderson, c’était un nom courant enfin bref. Elle reposa la lettre sur la table de la salle à manger. Elle aurait du la mettre à la poubelle dès qu’elle l’avait reçu, ainsi son mari ne l’aurait pas vue et elle ne serait pas là à fixer cette maudite lettre, à se demander ce qu’elle allait découvrir en revenant sur cette île. Ça avait sans doute beaucoup changé depuis dix ans. Elle se souvenait bien y avoir passé de bons moment quand elle était plus jeune. Elle y allait souvent avec sa mère, elle adorait sa mère. Elle n’avait jamais connu son père, cet abrutit était partit en apprenant que sa petite amie était enceinte et ainsi, la pauvre jeune femme s’était retrouvée seule avec son bébé. Un connard fini celui là, tout ce qu‘elle savait de lui c‘est que c‘était un français que sa mère avait rencontré à Paris, elle adorait la France si bien qu‘elle avait donné à sa fille un prénom français, un prénom qui lui rappelait au quotidien qu‘elle avait un abrutit de père français. Elle n’avait même pas envie de le connaitre, jamais elle n’avait eu envie de le connaitre, elle avait toujours parfaitement bien vécus avec sa mère. Malheureusement cette dernière était récemment morte d’un cancer des poumons. Charlotte lui avait dit un bon nombre de fois d’arrêter de fumer, mais rien à faire et au final, elle était elle-même devenue une grande fumeuse, ainsi va la vie. Au pire, mourir d’un cancer des poumons, ça lui éviterais de mourir trop vieille. Bref, tout ça pour dire Block Island, c’était du passé. De l’eau avait coulé sous les ponts depuis qu’elle y avait été. Elle avait dix-sept ans à cette époque, elle était étudiante, ayant sauté deux classes, elle est rentrée rapidement à l’université et elle a réussis sans grande difficulté. Maintenant, l’adolescence était finie, elle avait terminé ses études et travaillait comme chirurgienne dans un hôpital de Phoenix en Arizona. Elle était partie dans cette ville pour suivre celui qu’elle pensait être l’homme de sa vie et finalement aujourd’hui, elle se disait qu’elle aurait mieux fait de rester à New-York. Elle s’était mariée et avait même à une époque envisagé d’avoir des enfants, malheureusement, elle avait fait une fausse couche et à partir de ce moment, son couple était devenu une catastrophe, il voulait qu’elle aille mieux, elle voulait qu’on lui foute la paix et au final, elle avait déversé tout son mal être sur lui si bien qu’aujourd’hui, ils se détestaient presque et pourtant, cet imbécile avant eu la merveilleuse idée d’accepter l’invitation sur cette fichue île afin qu’ils puissent se poser et réfléchir tranquillement à leur avenir, redevenir le couple parfait qu’ils n’étaient plus depuis longtemps. Une idées complètement bidon aux yeux de Charlotte qui ne voyait qu’une seule solution à leur problème : le divorce. Mais il était vraiment décidé à ne pas laisser tomber et les voilà en train de préparer leurs bagages pour des vacances bidons. Ce n’est pas en prenant des vacances qu’elle arriverait à se spécialiser en cardiologie afin de devenir la plus grande cardiologue de l’Arizona (oui des fois, elle se surestime un peu, il faut l’admettre). Elle avait de l’ambition, des rêves et tout ça ne laissait ni la place à un mari collant et débile, ni celle a des vacances pourries. Peut-être qu’au fond, la seule chose qui n’allait pas dans la vie de Charlotte, c’était elle-même. Elle avait trop perdu et elle s’était bêtement accrochée à la seule chose qu’elle avait réussi dans sa vie : sa carrière. Elle n’avait rien trouver de mieux pour masquer ses peines que de s’enfermer dans son boulot et voilà qu’elle ne semblait vivre plus que pour ça, alors au final, des vacances, ça ne pouvait que lui faire du bien !

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Elle n’avait jamais eu peur de la mort, elle avait passé sa vie à prétendre que tout le monde devait y passer et qu’importe la façon dont elle se produisait, le fait était qu’elle se produisait toujours. La vie était vaine, la vie ne se résumait qu’à une seule chose et c’était bel et bien la mort. On naissait un jour dans le seul but de mourir un jour. C’était absurde. L’être humain (et de manière plus générale, l’être vivant) était cloisonné sur un chemin qui menait irrémédiablement à un même point : la mort tout le monde le sait alors pourquoi en avoir peur ? Charlotte c’était longtemps posé la question. Elle avait toujours clamé haut et fort qu’elle, elle avait compris ça et que du coup, elle ne craignait pas la mort. Si elle devait venir demain, elle viendrait demain, si elle devait venir dans soixante ans, elle viendrait dans soixante ans et rien ni personne ne pourrait changer cela. Elle était devenu médecin tout en sachant que les vies qu’elle sauverait finirait par mourir. Mais au fond, elle avait voulu combattre cette vanité. Retarder l’échéance, défiez la mort er la vaincre temporairement. Sauver des vies, elle avait passé une bonne partie de son existence à ne vouloir faire que ça. Elle les avait sauvé et aujourd’hui, elle se rendait compte qu’elle aussi, elle pourrait peut-être avoir besoin qu’on la sauve. Malgré tout ce qu’elle avait pu penser ou dire, elle était humaine, elle était comme tout le monde et au final elle avait peur de mourir. Il y avait tellement de choses qu’elle n’avait pas eu l’occasion d’accomplir, il y avait tellement d’erreurs qu’elle avait aujourd’hui envie de réparer. Il était tout bonnement impossible qu’elle crève ici. Elle savait que c’était une idée stupide que de se pointer sur cette île, mais jamais elle n’avait imaginé ça. Ils avaient retrouver un corps quelques temps plus tôt. Un cadavre gisant sur la plage. Quelqu’un avait dévidé de tuer cette personne et ce quelqu’un était encore quelque part sir l’île et Dieu seul savait qui serait sa prochaine victime. Charlotte attrapa sa tasse de café pour en avaler une fine gorgée. Le regard posé au loin, elle serra la mâchoire, une chose était sûre, ce ne serait pas elle. Si un malade trainait sur cette île dans le seul but de buter les vacanciers, elle ne se laisserait pas faire. Dans un soupire, elle reposa sa tasse. De toute évidence, il n’était pas encore né celui qui lui ferait quitter ce doux monde (quoi que vu comment elle fume, il se pourrait que son assassin soit le tabac). Elle ne mourrait pas ici, c’était un fait, une idée qui s’était ancrée en elle si bien que personne, ne pourrait la lui ôter du crâne !
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