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NOM, PRÉNOM(S)Peach, comme la pêche, ouais, ça craint. Et Holly-Pepper. Un paradoxe, non ? Mais bon, j'aime bien au final. Ça a quelque chose qui en jette. . ÂGE j'ai vingt-cinq ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE je suis née un premier mai, oui, avec le muguet, en l'an 1985 à Seattle. LIEU DE RÉSIDENCE je réside ici même sur l'île de harper's island. ORIGINES je l'avoue, ma mère est russe, aussi blonde que moi. Mais, de mon point de vue, je suis cent pour cent américaine. MÉTIER/ÉTUDES Moi ? Je suis flic. Poulet. Enfin tous ce que tu veux, mais sache que j'assume mon rôle d'agent de sécurité. STATUT SOCIAL célibataire. CÉLÉBRITÉ SUR L'AVATAR répondre ici. GROUPE broken pills.

❝ Tout le temps vivre, à la longue, c'est mortel ❞

Voilà quelques petites questions auxquelles vous allez, bien entendu, devoir répondre. Nous n'exigeons rien au sujet de vos réponses, mais il est certain qu'une phrase joliment construite donnera un bien meilleur effet qu'un banal oui ou non.

ALORS, COMMENT TE SENS-TU A L'IDÉE DE RETOURNER SUR CETTE FAMEUSE ÎLE ? CA FAIT.. OULA.. TRÈS TRÈS LONGTEMPS, PAS VRAI ? Bon, je le reconnais, j'appréhende. J'y pense tous les soirs, seule dans mon lit. Parce que ça fait longtemps. Deux ans, il me semble ? C'est long deux ans. Trop long. J'ai peur. De moi. Des autres. WOW, QUEL ENTHOUSIASME ! MAIS AU FAIT, LUIS ANDERSEN N'ÉTAIT PAS CENSÉ ÊTRE MORT ET ENTERRÉ DEPUIS UN BAIL ? Je le croyais. Ou je voulais le croire. Je ne sais pas trop. Mais c'était un soulagement pour tout le monde de croire que jamais plus il ne tuerait. Qu'on soit habitant de l'île ou non. Un psychopathe reste un psychopathe. OUAIS.. CURIEUX TOUT CA. TU M'AS L'AIR D'ÊTRE UN(E) EXCELLENT(E) CHANTEUR(EUSE), CHANTES-MOI QUELQUE CHOSE. un éléphant qui se balançait sur une toile toile, toile d'araignée. C'était un jeu, tellement, tellement amusant que tout à coup ... bada-boum.

YUARK, PIÈTRE PERFORMANCE. JE ME SUIS VISIBLEMENT TROMPÉ. ET, DIS-MOI, QU'EST-CE QUE TU COMPTES FAIRE UNE FOIS SUR BLOCK ISLAND ? reprendre mon job. j'ai été réintégré, c'est plutôt un bon début pour se réinsérer à la vie ici. et après ... après, on verra. peut-être revoir la famille de beth. peut-être. si elle ne m'a pas arraché les yeux de la tête en me croisant au détour d'une rue. UNE CHOSE EST AU MOINS SÛRE, TES CORDES VOCALES N'ÉGALENT PAS TES AMBITIONS. JE PEUX DONC TE SOUHAITER UN BON SÉJOUR ? bon séjour, bon séjour. C'est vite dit. je ne me prépare pas à des vacances tranquilles. Non, je vais avoir du boulot avec ce fou de nouveau en activité. OH ! ET, PETITE QUESTION SUPPLÉMENTAIRE, PAR CURIOSITÉ. TU AIMES LES FILMS D'HORREUR ? il y a six ans, je vous aurais dit oui, sans aucune hésitation. sauf que voilà, ces choses sanglantes et violentes que j'ai vu sur un écran de télé, aujourd'hui, c'est ma réalité.

Spoiler:

Quoi. Ça ne vous ai jamais arrivé de vous retrouver dans cette situation ? Sous une pluie battante, un révolver à la main, visant une pauvre ado droguée, lors de votre premier mission sur le terrain ? Non ? Vous ne connaissez pas ? Alors ne cherchez jamais à vous retrouver ainsi. Faite tout pour l'éviter, quitte à tout simplement vous balader sur une autoroute à pied. Je crois que c'est même moins dangereux. Pas pour vous. Mais pour votre vie. Le pourquoi, le comment, c'est étrange mais je suis sûre qu'il vous intéresse. Et je ne pourrais donner qu'une réponse. C'est mon métier. Je ne sais trop quoi ajouter d'autre. Je suis une policière après tout. Je veux dire, c'est mon boulot de m'assurer de la sécurité des gens, quitte à devoir pointer mon arme sur quelqu'un. Mais si ce quelqu'un est la fille que vous avez gardé pendant près de quatre ans quand vous étiez ado, alors tout change. Alors le peu de balle que vous avez dans le chargeur a de l'importance. Alors la distance entre celles-ci et le corps de cette pauvre fille a de l'importance. Alors l'endroit ou vous tirerez a de l'importance. Et tout se bouscule dans ma tête. Je n'ai que l'image de cette pauvre adolescente mal dans sa peau, complexée, gênée. Je savais que je devrais tirée. Après tout, elle était là, au-dessus du corps sans vie d'un homme. Elle avait les mains pleine de sang. Et entre celles-ci une arme. Encore fumante. Surement chaude. Comme le cœur de l'homme qu'elle venait d'abattre. Je devrais tiré. Parce qu'elle le pointe vers moi maintenant. Et ses larmes ne pardonnent pas sa menace, encore moins son acte. Alors je les sentis déferler de ma yeux. Elles glissaient sur mes joues et noyaient ma bouche. Je suffoquais. J'aurais voulu être n'importe où ailleurs qu'ici. Mais je ne pouvais pas. J'avais un choix à faire. Un choix lourd de conséquences. Un choix que je n'aurais jamais envisagé il y a à peine quinze minutes, quand je rentrais dans cette supérette minable, au nord de l'île. Je pensais seulement acheter deux trois céréales, une brosse à dent et partir loin. Je n'étais même pas vraiment en service, en fait. Elle était juste entrée. Elle avait juste tiré. Mais je n'avais toujours rien fais. Ma main tremblait. Mes yeux pleuraient. Je songeais d'abord au bras. Si la balle traversait ce membre, elle serait désarmée. Mais, elle s’enfuirait surement. Je songeait au cœur. Si je touchais ce muscle, elle mourrait sur le champ et ne ferait jamais plus de mal. Alors la porte claqua derrière elle, un homme s'avança. Panique. Peur. Surprise. Je tirais. J'appuyais sur la gâchette, libérant la balle qui parcourut l'allée pour se loger entre ses deux yeux, à elle. Elle était morte. Et le type derrière elle le fut juste après. Je laissais tomber l'arme. Bruit sourd. Main lourde. Je sortais comme un fantôme, vidé de toute vie. Aussi morte que les trois personnes à l'intérieur. L'eau glissa sur ma peau comme pour laver mes pêcher. Mais l'image restait là, gravée dans ma tête. Celle de Rosanna Hartwood. La sœur de l'homme que j'aimais depuis la primaire. Mon meilleur ami. Mon nouvel ennemi. J'étais morte avec elle. Je n'avais pas d'excuse.