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NOM, PRÉNOM(S) Dexter Caleb Middleton. ÂGE Vingt-cinq ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE Quatorze avril mille neuf-cent quatre-vingt à New-York. LIEU DE RÉSIDENCE Los Angeles. ORIGINES Américaines. MÉTIER/ÉTUDES Psychologue. STATUT SOCIAL Célibataire. CÉLÉBRITÉ SUR L'AVATAR Tyler Hoechlin. GROUPE GORGEOUS REVOLVERS.

❝ Chaque instant de la vie est un pas vers la mort. ❞

Voilà quelques petites questions auxquelles vous allez, bien entendu, devoir répondre. Nous n'exigeons rien au sujet de vos réponses, mais il est certain qu'une phrase joliment construite donnera un bien meilleur effet qu'un banal oui ou non.

ALORS, COMMENT TE SENS-TU A L'IDÉE DE RETOURNER SUR CETTE FAMEUSE ÎLE ? CA FAIT.. OULA.. TRÈS TRÈS LONGTEMPS, PAS VRAI ? Très honnêtement ? Je ne suis pas des plus heureux à l'idée de revenir sur cette île, j'essaye de voir le bon côté des choses, de me dire que là-bas je vais retrouver les quelques amis que je m'étaient fait à l'époque et peut-être que je m'en ferais des nouveaux, mais voilà... J'ai construit ma vie loin de cette île et y retourner ne m'intéresse guère. La dernière fois que je suis venu s'était il y a dix ans, lorsque ce mec....euh... Monsieur Andersen ou un truc du genre est mort par la faute de son camping car. WOW, QUEL ENTHOUSIASME ! MAIS AU FAIT, LUIS ANDERSEN N'ÉTAIT PAS CENSÉ ÊTRE MORT ET ENTERRÉ DEPUIS UN BAIL ? Figurez-vous que je me suis posé cette même question et j'en suis venu à me demander si ce n'était pas une mauvaise blague, j'attends donc d'être sur l'île pour voir s'il n'aurait pas un fils caché qui porterait le même nom ou une connerie dans ce genre là. En tout cas lorsque j'ai lu pour la première fois ce carton d'invitation ça m'a fait froid dans le dos. OUAIS.. CURIEUX TOUT CA. TU M'AS L'AIR D'ÊTRE UN(E) EXCELLENT(E) CHANTEUR(EUSE), CHANTES-MOI QUELQUE CHOSE. Et puis quoi encore, cent balles puis un mars ? Non plus sérieusement même si on m'a déjà dit que je chantais bien je préfère ne pas chanter... Faudra attendre d'être sur cette île pour me voir à l'action.

YUARK, PIÈTRE PERFORMANCE. JE ME SUIS VISIBLEMENT TROMPÉ. ET, DIS-MOI, QU'EST-CE QUE TU COMPTES FAIRE UNE FOIS SUR BLOCK ISLAND ? Rien ! Ce sont des vacances n'est-ce pas ? Si c'est réellement le cas je profiterais donc de mon temps libre éloigné de mon métier de psychologue qui me prend énormément de mon temps pour faire un peu la fête, apprendre à connaitre mes autres camarades qui ont du vieillir depuis dix ans... Enfin des trucs dans ce genre quoi !! UNE CHOSE EST AU MOINS SÛRE, TES CORDES VOCALES N'ÉGALENT PAS TES AMBITIONS. JE PEUX DONC TE SOUHAITER UN BON SÉJOUR ? Je te remercie, je vais tout faire pour que ce séjour soit agréable en tout cas parce que... Si en plus on s'emmerde ce sera une grosse déception, je garde un bon souvenir des quelques soirées qu'il y avait avant cette tragédie. OH ! ET, PETITE QUESTION SUPPLÉMENTAIRE, PAR CURIOSITÉ. TU AIMES LES FILMS D'HORREUR ? Pourquoi tu veux me faire un remake de scream ? Désolé je ne suis pas une blonde à forte poitrine alors c'est raté... Mais, ouai j'aime bien les films d'horreurs, j'en regarde quelques uns de temps en temps au cinéma parce que c'est là-bas que tu peux avoir le plus les jetons.

Spoiler:

Assis dans cette grande salle d’attente je faisais comme tout le monde, j’attendais. Pas trop patient de nature je faisais pourtant un gros effort, il fallait que je fasse bonne impression si je voulais obtenir ce poste de psychologue qui s’était libéré récemment dans le coin, le dernier était parti à la retraite d’après ce que j’avais compris s’était donc l’occasion pour prendre sa place, ce cabinet n’était pas trop éloigné de mon appartement, une bonne vingtaine de minutes en voiture et il jouissait d’une très bonne réputation, jamais il y avait eu une sale histoire qui aurait pu faire de l’ombre à cette enseigne, l’occasion de faire quelques années ici. Une occasion pour rendre un C.V. Tout de suite plus intéressant. La porte de cette immense salle d’attente s’ouvrit quelques fois avant que quelqu’un ne daigne prononcer mon nom, je me levais enfilant directement mon i phone dans mon jean après l’avoir éteint je m’avançais jusqu’au bureau dans lequel était entré l’homme qui était venu me chercher. Je prenais place assise sur l’un des sièges juste en face de son bureau, le docteur Jenkins, un diplômé d’une université que je ne connaissais même pas, j’en avais peut-être entendu parler une fois lorsque j’avais fait le tour des universités de psychologie du coin. « Monsieur Middleton c’est bien ça ? Désolé pour l’attente… Depuis que le classement des cabinets de psychologue a été édité nous sommes débordés, les clients arrivent de toutes l’Amérique pour prendre rendez-vous… » Ecoutant attentivement ce qu’il me disait je hochais la tête en signe de compassion, un mal pour un bien en quelque sorte parce que le chiffre d’affaires allait monter en flèche dans les prochaines semaines. « Ce n’est pas grave, j’avais du temps devant moi. » Certes ce n’était pas vrai, mais je n’allais pas non plus lui dire que j’avais raté deux ou trois trucs importants pour moi et qu’il fallait faire vite. S’était pourtant mon tempérament, dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas, je savais juste parfois fermer ma gueule lorsque je le jugeais nécessaire. « Bien… Présentez-vous un peu. » La question récurrente dans l’ensemble des entretiens que j’avais pu faire jusqu’à maintenant et hélas pour eux… Ma vie était très emmerdante. « Okay. Je m’appelle Dexter, Dexter Middleton et j’ai 23 ans. Je sors de l’université après cinq ans et donc un master que j’ai décroché haut la main. Je vivais à New-York jusqu’à maintenant, mais j’ai pris la décision de venir m’installer à Los Angeles parce qu’il y a plus d’opportunités ici. » Je ne lui raconterais pas toute ma vie, non s’était beaucoup trop personnel. Mes parents étaient très riches, mais je ne suis jamais entendu avec eux. Ils avaient des opinions trop différentes pour ce qui était de la vie de tous les jours, prenant les femmes de chambres pour de vulgaires merdes et tout le tralala alors que je m’identifiais beaucoup plus à eux. J’ai cependant toujours eu plus d’argent que j’en avais besoin, j’aurais pu construire mon cabinet sauf que je n’en ai pas envie… Voilà, c’est tout ce que j’accepterais de lui dire s’il voulait en savoir plus.

DEUX ANS PLUS TARD.

Tranquillement assis sur mon siège derrière un long canapé sur lequel l’un des mes patients les plus ennuyeux était assis je tenais mon grand bloc notes d’une main dissimulant mon courrier derrière, il ne pouvait donc pas voir que je faisais autre chose que prendre des notes sur sa vie inintéressante, je lui avais souvent fait comprendre que tout allait bien, il n’avait aucun soucis qui nécessitait mon intervention et pourtant… Il revenait toujours, un jour par semaine depuis un an et demi maintenant, presque depuis mes débuts dans ce cabinet. Oui, j’avais fait beaucoup d’études pour pas grand-chose, un master qui m’avait fait comprendre que j’étais fait pour la psychologie, j’adorais analyser les comportements… M’enfin bref. Ecoutant d’une oreille la vie de ce patient j’ouvrais mon courrier, deux enveloppes. La première ne m’intéressait pas énormément, même pas du tout, une lettre qui était destinée à l’ensemble des psychologues du cabinet, soit une dizaine. La seconde, elle, retenait mon attention.

Luis Andersen a écrit:

« Chers monsieur et Mademoiselle Sullivan,

Par la présente, je vous invite cordialement à passer les deux semaines de vacances sur l’île de Block Island, au large de Providence, dans l’Etat du Rhode Island, comme vous en aviez l’habitude lors de vos jeunes années. Votre génération est destinée à prendre le relais.

Éternellement et cordialement votre,


Sir Luis Andersen, Université de Brown. »

Je lisais ce carton d’invitation en arrêtant complètement d’écouter ce mec qui déballait toute sa vie depuis maintenant trente minutes, comment Luis Andersen pouvait-il envoyer une invitation alors qu’il était mort il y a maintenant dix ans.