ACHÈTE UN SÉCATEUR

NOM, PRÉNOM(S) Glaswell-Fawkes, Avery Hemingway ÂGE Vingt-trois ans DATE ET LIEU DE NAISSANCE 13 novembre 1987 à Glasgow, en Écosse LIEU DE RÉSIDENCE Portland, Oregon, USA ORIGINES Irlandais & américain MÉTIER/ÉTUDES Étudiant en médecine, souhaite se spécialiser dans la médecine légale STATUT SOCIAL aisé CÉLÉBRITÉ SUR L'AVATAR Hunter -leplusbeau- Parrish GROUPE Broken pills

❝ monsters are real, and ghosts are real too. they live inside us, and sometimes, they win.

stephen king.

❞

Voilà quelques petites questions auxquelles vous allez, bien entendu, devoir répondre. Nous n'exigeons rien au sujet de vos réponses, mais il est certain qu'une phrase joliment construite donnera un bien meilleur effet qu'un banal oui ou non.

ALORS, COMMENT TE SENS-TU A L'IDÉE DE RETOURNER SUR CETTE FAMEUSE ÎLE ? CA FAIT.. OULA.. TRÈS TRÈS LONGTEMPS, PAS VRAI ? Honnêtement ? ça m'a fait ni chaud ni froid. C'est pas que j'en ai rien à foutre, mais tout comme. Bon, mon père m'a prêté sa carte de crédit, ce qui améliore considérablement mon séjour ici. D'un côté, c'est assez cool d'avoir des vacances tout frais payé sur une île plutôt agréable, je ne peux pas le nier. Et puis, j'ai pas mal de souvenirs d'enfance sur cette île. D'un autre côté, ça me casse royalement les bijoux de familles de devoir supporter tous ses hypocrites qui se prennent pour mes amis alors qu'on ne s'est pas vu depuis des années. Je me souviens même pas de leurs prénoms, pour la plupart. Bon, j'ai pas que des ennemis, j'ai aussi quelques amis, lesquels je me réjouis de revoir. Faut pas voir le mal partout. WOW, QUEL ENTHOUSIASME ! MAIS AU FAIT, LUIS ANDERSEN N'ÉTAIT PAS CENSÉ ÊTRE MORT ET ENTERRÉ DEPUIS UN BAIL ? Maintenant que tu le dis... En plus, le pauvre, il a eu une mort tragique. Enfin bon, j'ai pas pu m'empêcher de rire quand on me l'a appris, c'était totalement ridicule et comique. Franchement, se faire écraser par son camping-car, ça relève du scénario de Dead Like Me ou Pushing Daisies. De toute manière, j'ai jamais cru aux fantômes et autres sottises dans ce genre. Si les lettres sont arrivées aussi tard, c'est qu'elles se sont perdues en cours de route où que la poste les a retenues en otages. Ou alors... Andersen fait croire à sa mort et est caché dans des souterrains, à nous observer à l'aide de caméras cachées dans les arbres. Ouais, je suis sûr que c'est ça. OUAIS.. CURIEUX TOUT CA. TU M'AS L'AIR D'ÊTRE UN(E) EXCELLENT(E) CHANTEUR(EUSE), CHANTES-MOI QUELQUE CHOSE. Haha, t'es comique toi. Ha non, t'es sérieux ? Et bien comptes pas sur moi, car je risque fortement de te casser les tympans et tu vas pleurer comme tu ne l'as jamais fait. Alors si tu tiens à tes oreilles, abstiens-toi de me demander une chose pareille.

YUARK, PIÈTRE PERFORMANCE. JE ME SUIS VISIBLEMENT TROMPÉ. ET, DIS-MOI, QU'EST-CE QUE TU COMPTES FAIRE UNE FOIS SUR BLOCK ISLAND ? Vas-y chantes pour voir, qu'on rigole. Bref, si je te dis que je compte prendre du bon temps, ça t'étonne ? Bah, c'est la vérité. Franchement, je ne sais pas ce que je pourrais faire d'autres sur cette île. Je ne cherche pas à retrouver quelqu'un en particulier, ni même à aller voir tel lieu pour me remémorer de bons souvenirs. On verra bien ce qu'il se passera une fois sur l'île, mais j'ai bien envie de mettre les doigts de pieds en éventail en draguant tout ce qui bouge. UNE CHOSE EST AU MOINS SÛRE, TES CORDES VOCALES N'ÉGALENT PAS TES AMBITIONS. JE PEUX DONC TE SOUHAITER UN BON SÉJOUR ? Écoute, si ça te fait plaisir, oui tu peux me souhaiter un bon séjour. De plus, je pense que tu n'as pas de souci à te faire pour ça et que je vais faire de mon mieux pour que mon séjour soit parfait. OH ! ET, PETITE QUESTION SUPPLÉMENTAIRE, PAR CURIOSITÉ. TU AIMES LES FILMS D'HORREUR ? Bof. À une époque, j'étais fan et je pouvais en regarder quatre par jour. Mais c'est devenu tellement pathétique et prévisible que je n'en regarde que très peu désormais. Parce que bon, la majorité des films d'horreurs tournés aujourd'hui ont une fin totalement prévisible. Et dès le départ tu te dis ''ouais elle, elle va crever tuée son copain, qui est en réalité le tueur''. Enfin bon, il y a encore quelques films d'horreurs qui sont vachement sympa, faut pas croire.

Spoiler:

Il parait que les enfants sont censés être doux, aimants, adorables et de vrais angelots. Si mes parents avaient su que cela n'allait pas être le cas avec moi, ma mère aurait probablement avorté. Je suis né le vendredi 13 novembre 1987 à Glasgow, en Écosse. Ma mère y est originaire tandis que mon père est un américain comme on n'en fait plus. Alors qu'il venait de terminer ses études de médecine à l'université de Brown, mes parents avaient décidé de repartir vivre en Écosse quelques temps, histoire de changer d'air. C'est donc là-bas que je naquis, moi Avery Hemingway Glaswell-Fawkes. Ça fait beaucoup, je sais. Mon deuxième prénom est un hommage à l'écrivain, dont mes parents sont les plus grands fans. Pour ma part, je vois plutôt ça comme une punition. C'est pas que j'aime pas, mais disons que quand on l'apprend, on se fout pas mal de moi. Quant à mon nom de famille composé, ce qui est plutôt original pour un garçon, il vient de ma grand-mère. Cette dernière était mariée et son mari a demandé le divorce lorsqu'il a appris sa grossesse. Elle a souhaité garder son nom de femme mariée, d'où le Glaswell-Fawkes.

Des parents aimants, une jolie maison et quelques amis proches, j'aurai pu avoir une vie absolument normale. Cependant, il a certaine chose qu'on n'explique pas. Un caractère inexpliqué, à moins que ce soit dans les gênes. Pourtant, mes parents sont totalement normaux. Plus barbants qu'eux, il n'y a pas. Même la petite soeur qu'ils m'ont donnée quelques années après ma naissance est la personne la plus banale du monde. Ils ont chacun leurs caractères, mais ce sont des caractères acceptés par la société. Pas comme le mien. Je suis pas autiste, ni handicapé mental. Je suis simplement ... différent. J'ai des pensées différentes. Pas le genre que les autres gosses ont. Le genre de pensées qui font de vous un sociopathe à en devenir. Je venais d'avoir cinq ans quand j'ai rencontré pour la première fois un psychologue. Il a dit que j'étais simplement jaloux de l'attention que mes parents portaient à ma petite sœur. C'était pas vrai. Je l'adore, ma petite sœur. « Tu verras, tu es juste un peu perturbé depuis que tu n'es plus tout seul avec nous. Tu iras mieux, je te le promets. » me disait ma mère.

ζ

« Avery, le chat de Mme Wilson a disparu. Ne saurais-tu pas où il est passé ? » J'avais beau avoir neuf ans, ma mère me parlait toujours comme à un bébé. Et depuis que j'avais été diagnostiqué plus intelligent que la moyenne, c'était encore pire. « Non, je ne sais pas. » « Avery... s'il te plait. » Elle savait très bien la réponse, mais elle persistait à vouloir l'entendre de vive voix. Je n'allais pas lui faire ce plaisir. « JE SAIS PAS ! » hurlai-je, avant de renverser le vase qui était à ma portée. Je courus à l'extérieur en pleurant, avant de me poser sous la fenêtre. Ils allaient parler de moi, j'en étais certain, et je voulais savoir ce que mes parents allaient dire. « Hazel, notre fils a un problème. » « Je sais. J'ai donné naissance à un véritable sociopathe. » Elle laissa échapper un léger rire, bien que la gêne dans sa voix prouvait bien qu'elle était sérieuse. Sociopathe ? ça voulait dire quoi ? Si je m'étais débarrassé de ces chats, c'est uniquement parce que maman se plaignait toujours que son jardin était en mauvais état à cause d'eux. Je voulais lui rendre service. Et puis défouler ma colère sur quelque chose, mais ça c'est autre chose.

ζ

« C'est pas la première fois que ça arrive, Avery. Les séances chez le psychologue n'ont rien amélioré. Tu te bats sans cesse à l'école, tu te renfermes, tu deviens violent et irrespectueux. On ne sait plus quoi faire de toi. On t'aime, mais on n'en peut plus. » La voix extrêmement grave de mon père avait fait place à une voix douce. Un ton que je n'avais jamais entendu auparavant. « Vous... vous voulez dire quoi par là ? » J'étais inquiet, totalement stressé et nerveux. « Tu vas aller en Angleterre, dans un pensionnat militaire. Nous n'arrivons plus à rien. Il faut que quelqu'un s'occupe de toi et que tu apprennes la discipline. » Je savais que je n'avais pas mon mot à dire, et que la décision était prise. La place au pensionnat était certainement déjà réservée, et ma venue annoncée. « Vous vous débarrassez de moi ! » Je venais de fêter mes douze ans et c'était inconcevable de devoir quitter ma famille. Malgré mes larmes, mes excuses et mes cris de désespoir, la décision ne pouvait être discutée. Une semaine plus tard, j'étais dans le train en direction de mon nouveau lieu de vie.

ζ

Ils pensaient que mes pensées impures disparaîtraient avec le temps. Que la discipline allait m'aider. Ce n'était pas vrai. Quand j'étais en colère, je devais me défouler sur quelqu'un. Et parfois, il n'y avait pas de petits animaux à portée de mains. Cela passait donc par mes camarades. Je n'ai jamais tué personne, cependant. Simplement quelques bagarres par ci, par là, des côtes cassées et un nez brisé. La routine. J'en ai fait voir de toutes les couleurs à mes supérieurs. Je fus renvoyé plusieurs fois, même si au final, ils n'avaient pas de quoi me renvoyer définitivement. Alors j'ai continué ma routine. Et j'ai appris à faire semblant d'aller mieux, d'être devenu une personne normale. Je suis pas un monstre non plus. J'ai des amis, j'ai eu des copines. J'ai juste un peu de mal à exprimer mes sentiments, je suis un peu renfermée et il ne faut pas m'énerver, oh non, il ne faut pas...

ζ

À dix-huit ans, je pus enfin sortir de ce foutu pensionnat. J'avais cependant brillamment réussi les cours que l'académie offrait. Je pouvais donc aisément commencer mes études universitaires. Ce n'était pas un problème pour moi, sachant que mes parents avaient les moyens de m'offrir les études que je désirais. Malgré tout, je ne voulais pas rester en Ecosse. J'avais besoin de changer d'air, de repartir de zéro. Je décidai donc de me rendre aux Etats-Unis, pour étudier à l'université de Brown, là où avait passé mon père avant moi. Je décidai d'étudier la médecine, et de me spécialiser dans la médecine légale. À défaut de devenir un sociopathe et de finir en prison, je peux ainsi charcuter les gens en toute légalité. Mes études se passaient merveilleusement bien, mais j'ai décidé de prendre une année sabbatique peu après le début de ma cinquième année d'études. J'avais loupé pas mal de cours et j'étais complètement à la masse. Et puis bon, j'étais aussi épuisé. C'est compliqué, hein. J'ai toujours essayé de faire sans la fortune de mon père, sans pour autant l'oublier, mais là j'en profite à nouveau. J'ai déménagé à Portland et je partage un appartement avec ma soeur. Je sais même plus pourquoi j'ai accepté. Je savais juste qu'elle traînait là-bas pour ses études d'arts, et j'avais pas forcément envie qu'elle vive dans la rue toute seule. Et puis, il y a eu la lettre...

ζ

« Allez, sois pas idiote, va faire tes bagages ! » Depuis que nous avions reçu la lettre de Luis Andersen, ma soeur et moi étions totalement obsédés par cette dernière. Elle n'avait aucune envie de venir, tandis que j'étais pas contre. En plus, notre père m'avait confié sa carte de crédit. Raison de plus pour venir sur cette île. Par contre, Marley ne voulait pas. « Marley, fais pas ta gamine et viens avec moi. On va bien s'amuser ! » Depuis qu'elle s'était séparée de son copain, elle avait perdu goût à la vie, et ça devenait bien chiant. « En plus, ça te permettra d'oublier l'autre con ! » Elle esquissa un sourire, c'était une première victoire. « Je sais pas... » « 'Ley, je te promets que ça va être sympa ! Et puis, papa m'a donné sa carte de crédit, je pourrais te la prêter si tu veux... » « Ça marche ! » dit-elle en tapant dans mes mains, un grand sourire aux lèvres. « Colombus nous voilà ! »