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NOM, PRÉNOM(S) Anastazia Ophélie Blackheart ÂGE 23 ans DATE ET LIEU DE NAISSANCE 03 décembre 1988 à WashingtonLIEU DE RÉSIDENCE Washington ORIGINES Américaine MÉTIER/ÉTUDES Critique, journaliste et artiste-peintre STATUT SOCIAL Fiancé CÉLÉBRITÉ SUR L'AVATAR Candice Accola GROUPE SCARED FORKS

❝ citation ❞

Voilà quelques petites questions auxquelles vous allez, bien entendu, devoir répondre. Nous n'exigeons rien au sujet de vos réponses, mais il est certain qu'une phrase joliment construite donnera un bien meilleur effet qu'un banal oui ou non.

ALORS, COMMENT TE SENS-TU A L'IDÉE DE RETOURNER SUR CETTE FAMEUSE ÎLE ? CA FAIT.. OULA.. TRÈS TRÈS LONGTEMPS, PAS VRAI ?Cela fait trop longtemps que je n’y ai pas mis les pieds, je ne suis même pas certaine que je serais capable de me retrouver. Cet endroit m’a toujours donné froid dans le dos sans que je ne sache réellement pourquoi ou plutôt sans que je ne veuille savoir pourquoi. WOW, QUEL ENTHOUSIASME ! MAIS AU FAIT, LUIS ANDERSEN N'ÉTAIT PAS CENSÉ ÊTRE MORT ET ENTERRÉ DEPUIS UN BAIL ?Quelque chose que je suis incapable de comprendre. Je le savais mort et je ne comprends pas pourquoi j’ai reçu cette lettre. Encore une fois, ça me donne froid dans le dos, mais ça me rend aussi curieuse. C’est surement pour cette raison que je ne peux m’empêcher de m’y rendre. Il y a peut-être d’autres raisons, mais je pense que c’est mieux de les taire. OUAIS.. CURIEUX TOUT CA. TU M'AS L'AIR D'ÊTRE UN(E) EXCELLENT(E) CHANTEUR(EUSE), CHANTES-MOI QUELQUE CHOSE.Chanter. Non. Je ne suis pas réellement doué dans ce genre de chose. Je suis artistique mais pas à ce point.

YUARK, PIÈTRE PERFORMANCE. JE ME SUIS VISIBLEMENT TROMPÉ. ET, DIS-MOI, QU'EST-CE QUE TU COMPTES FAIRE UNE FOIS SUR BLOCK ISLAND ? Prendre des vacances? Pas vraiment. Juste, retrouver quelques souvenirs et je peux quand même travailler si je ne suis pas dans ma ville. Je viens avec on fiancé. Juste. Je voulais lui montrer ce que j’avais pu voir pendant mon enfance, prendre du bon temps avec lui. UNE CHOSE EST AU MOINS SÛRE, TES CORDES VOCALES N'ÉGALENT PAS TES AMBITIONS. JE PEUX DONC TE SOUHAITER UN BON SÉJOUR ? Je compte profiter de ce moment avec mon homme. Juste ne pas trop travailler, passer du temps avec lui. Il faut dire que mon boulot est très important et je suis une grand passionné. Je vais surement passer un bon séjour.OH ! ET, PETITE QUESTION SUPPLÉMENTAIRE, PAR CURIOSITÉ. TU AIMES LES FILMS D'HORREUR ? Les films d'horreurs. Non. Je suis déjà bien peureuse et je ne vais pas amplifier les choses en écoutant des films de la sorte. De plus, je trouve que ce genre de film à souvent ni queue ni tête, j'aime les films qui ont une bonne ligne directrice et dont l'histoire se tiens. Je suis assez sévère là-dessus de toute façon. Je n'aime pas n'importe quoi.

Spoiler:

La petite fille faisait quelques pas dans la maison, quelques papiers dans ses mains. La petite blonde se posait devant son père, ses grands yeux bleus l’observaient alors qu’elle lui tendait un dessin qu’elle venait de faire. Pas un mot. La petite attend que son père pose son regard sur ce qu'elle voulait lui montrer. Toute son enfance, elle a senti ce manque flagrant, celui de sa mère qui n’était pas là. Ce qu’elle pouvait connaître d’elle, c’était les souvenirs dont lui parlait son père. La main de son père venait agripper le dessin et il posait son regard sur celui-ci. Un sourire faible venait se poser sur le visage de son paternel alors qu’elle se posait sur ses genoux. Ses petits yeux se posaient sur son dessin alors qu’elle parlait de sa voix enfantine.

« -C’est maman. J’ai essayé de la dessiner comme tu me l’as décrit, mais je ne suis pas très bonne en dessin papa.»

Son père souriait. Cette mort était encore difficile pour lui et il tentait de s’occuper de sa fille comme il le pouvait. Sans mère. Sans femme. Il l’avait perdu lorsque sa fille est venue au monde. Le même jour. Bonheur pour une douleur. C’est lui qui avait décidé de lui donner le nom de sa femme, Anastazia et le deuxième prénom était celui qu’ils avaient décidé de lui donner avec sa femme. Deux noms importants pour lui. Les yeux d’Ophélie étaient posés sur la feuille alors que son père caressait distraitement les cheveux de sa petite fille.

« -C’est très bien Ana. Tu dessines très bien ma belle.»

◮◮◮

La blonde venait d’arriver cela faisait à peine quelques heures et elle se trouvait encore dans l’aéroport. Alors que l’adolescente allait partir prendre un taxi pour rejoindre son père elle voyait un jeune homme assis près de la fenêtre. C’était une journée morne. Une journée de pluie. La jeune fille faisait quelques pas pour venir se poser tout juste à côté de lui. Ce n’était pas la première fois qu’elle venait en voyage ici. Son père étant journaliste, elle avait l’habitude de beaucoup voyager.

« -Tu vas voir, tu t’y feras vite.»

C’est comme cela qu’elle l’avait abordé pour la première fois, Matt. Loin de se douter qu’il allait devenir une personne importante dans sa vie. Depuis des années, elle voyait son père seul et incapable de passer à autre chose. Il avait encore de la peine pour la mort de sa mère, celle qu’elle n’avait jamais connue, celle qui lui manquait même si elle ne l’avait jamais vu. L’attachement était quelque chose qu’elle ne voulait pas vivre parce qu’elle n’avait pas envie de devenir comme son père, de souffrir comme lui. Une peur, une peur qu’elle a toujours ressentit depuis toute petite et une peur qu’elle ne voulait pas s’avouer.

◮◮◮

Un autre voyage dans ce pays qu’elle connaissait sur le bout de ses doigts. À chaque fois qu’elle venait, elle se sentait nerveuse. Nerveuse de revoir Matt, nerveuse parce qu’il lui manquait. Sensation étrange qu’elle ne pouvait renier et qu’elle ne pouvait pas contrôler. Elle ressentait quelque chose pour lui, mais elle tentait de ne pas trop s’attarder sur, trop peur de perdre cette amitié, trop peur de la perdre simplement. Sa mère lui manquait, jour après jour. Ophélie ne l’avait pas connu alors elle comprenait pourquoi elle trouvait parfois son père en sanglot. Ce soir, elle était allez voir Matt. Avec le temps, elle commençait à le comprendre et l’apprécier un peu trop. Ce soir, l’adolescente se rendait bien compte que quelque chose clochait entre eux, qu’il y avait quelque chose et c’est pour ça qu’elle tentait de le faire parler.

« -Alors, explique-moi.»
« -Ça ne servirait à rien, Ophélie, à rien.»

Il était le seul à la nommer de la sorte. Il était le seul à qui elle avait décidé de dire son nom en entier. Les gens l’appelaient souvent Ana ou Ann’. Lui. C’était autre chose. La blonde faisait un pas vers lui, glissant ses deux mains contre ses épaules pour plonger son regard dans le sien. Savoir. Elle voulait savoir ce qui le préoccupait pendant qu’elle tentait d’oublier qu’elle éprouvait quelque chose de plus fort que de l’amitié pour lui. La jeune fille tentait de se convaincre qu’il n’y avait rien entre eux, loin de se douter de ce qu’il allait lui annoncer. La demoiselle retire doucement ses mains sans retirer son regard du sien. Elle l’écoutait et à ses propos, elle se figeait. Savoir que ses sentiments étaient réciproques la rendait nerveuse, elle ne savait pas comment réagir, elle ne savait pas quoi faire ni quoi dire. Elle avait peur. Sa respiration était coupée, comme si tout venait de s’arrêter. Incapable de parler, incapable de lui dire qu’elle l’aimait elle tournait les talons et elle partait. La jeune femme avait peur. Peur de vivre la même chose que son père.

◮◮◮

La lettre entre ses mains, elle pensait. Elle pensait à lui. Ophélie avait tenté de le revoir après cette soirée, juste avant de partir pour lui dire, lui avouer qu’elle était aussi amoureuse de lui. Son père avait refusé qu’elle lui parle lui disant qu’ils allaient se revoir sur l’île, mais ce ne fut pas le cas. La demoiselle était assise dans le creux de son divan, ses doigts enroulaient distraitement une mèche blonde autour de son doigt. Son regard perdu dans le vide.

« -Qu’est-ce que tu as?»

Sursaut. La jeune femme lève son regard sur lui. Duncan. Son fiancé depuis quelques années. Rencontre qu’elle avait faite. Matt était dans ses souvenirs, elle se souvenait de lui, mais elle avait dû passer à autre chose. Oublier et faire sa vie. C’est ce qu’elle avait fait depuis des années, mais penser à cette île la replongeait dans sa jeunesse. Ophélie n'était jamais retourner en Angleterre, par peur, par peur de se replonger dans ses sentiments pour lui et avec le temps, elle en avait éprouver pour un autre. Raison de plus pour ne pas retourner le voir. Histoire jamais terminé entre Matt et elle. Cette lettre qu’elle avait eue. C’était étrange, mais elle avait envie de s’y rendre, c’était plus fort qu’elle.

« -Rien. Je pensais.» Blanc. « Juste que ce serait bien qu’on passe un peu de temps ensemble. Je travaille beaucoup et toi aussi. Alors, je pensais que nous rendre à Block Island serait une bonne chose et j’aimerais bien te montrer une chose ou deux. Il faut bien que tu me connaisses sur le bout des doigts avant qu’on ne se marie.»

C’était là une de ses raisons principales, mais peut-être qu’au fond d’elle, elle espérait aussi recroiser Matt même si sa vie avait pris un autre tournant. Une part d’elle ne l’avait jamais oublié, même si elle est amoureuse de Duncan.