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 Ҩ it's an ill wind that blows nobody any good (r.ophélie)

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Jules-Rhodia P. Moriarty

Jules-Rhodia P. Moriarty


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MessageSujet: Ҩ it's an ill wind that blows nobody any good (r.ophélie)    Ҩ it's an ill wind that blows nobody any good (r.ophélie)   EmptyDim 23 Oct 2011, 15:22

JULES&OPHELIE

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Ҩ it's an ill wind that blows nobody any good


Journée barbecue, c’était ce qui avait été annoncé sur une affichette dans le hall d’entrée. Youpi, encore un bon prétexte pour faire des rencontres pas forcément désirées dans un endroit d’où elle avait souvent – trop souvent – envie de s’enfuir. Heureusement, le soleil était encore au rendez-vous, malgré ce que quelques personnes avaient eu le malheur d’annoncer comme mauvaises nouvelles. Ce matin là, en quittant son lit, Jules n’avait pour autant pas été plus souriante ou plus enjouée que d’habitude à l’idée de la journée qui l’attendait. La même que trop souvent déjà. Quelques réceptions, quelques personnes à croiser, quelques discussions échangées et rien de bien fascinant. A Los Angeles au moins, il y avait des vrais endroits pour sortir, des vrais divertissements et surtout, des vrais gens appartenant à une véritable civilisation moderne. Parfois, elle se demandait quand même comment certaines personnes de son âge arrivaient à ne pas encore être lassées par ce trip sur Block Island. Quoique, elle, elle avait été lassée avant même d’être arrivée donc bon. Là devait être toute la différence. Elle avait donc pris une longue douche, loin d’être concernée par l’avenir de la planète ou la sauvegarde des nappes phréatiques ou des mers et des océans. Elle avait bien d’autres choses sur lesquelles se préoccuper, à savoir, quoi porter, quelle allure avoir ou encore, quelle personne elle allait bien pouvoir croiser. Le séjour n’avait pas commencé depuis beaucoup de temps et encore, Jules faisait toujours plus de rencontres diverses et variées. Le premier soir elle avait retrouvé Avery, qui s’avérait finalement plus collant que dans ses souvenirs, et puis il y avait eu Dexter également, désastreuse tâche de son passé, puis des rencontres également, toutes plus compliquées à détailler les unes que les autres. Manquaient quelques personnes sur la liste encore, d’après ses souvenirs franchement peu fiables, elle espérait au moins que les choses se simplifient avec le temps, les retrouvailles et tout ça. Serviette attachée autour de la poitrine, elle revint dans sa chambre, songeuse, presque nostalgique (enfin !) avant de se reprendre. Paff un pantalon noir, paff un haut de couleur, paff sa veste noire et ses chaussures, voilà comment elle allait s’habiller aujourd’hui : vive le noir, lugubre certes, mais toujours à la mode.

Une fois tout ceci enfilé, elle quitta sa chambre, sans passer par celle de son frère cette fois-ci, bien décidée à l’ignorer tout aussi bien qu’il l’ignorait elle : allez, les voilà qui entraient dans un jeu du ‘premier qui cèdera’ et elle espérait bien ne pas être celle qui cèdera en premier ! Quoiqu’il en soit, alors qu’elle descendait les escaliers pour rejoindre le jardin où avait lieu le petit barbecue organisé, elle ne croisa personne de particulier : à croire qu’elle pourrait presque être tranquille aujourd’hui ou du moins, ne pas être rattrapée par un passé gênant ou trop gluant. Au fond, elle ne savait pas vraiment comment agir avec Avery, sachant qu’ils avaient été amis à une époque, qu’ils se connaissaient encore à peu près bien, mais qu’il était un peu trop souvent à vouloir être avec elle sans doute. A croire qu’elle avait une touche, ce qui n’était probablement pas le cas : après tout, ils pouvaient très bien avoir une version totalement différente du mot ‘amitié’. Il ne lui était pas encore sauté dessus pour le moment, il ne l’avait pas surprise au détour d’un couloir ou quoique ce soit, si bien qu’elle rejoignit le jardin sans la moindre encombre, et sans se perdre, ce qui était une bonne chose. Elle commençait à se familiariser avec l’endroit, c’était toujours un petit point positif dans tout le reste qui s’avérait plus compliqué que ‘positif’ en soit. C’est sourire aux lèvres qu’elle rejoignit l’endroit où le bar se tenait, on lui tendit un verre en plastique qu’elle remplit de vin, parce qu’elle avait besoin de picoler tiens, rien qu’un tout petit peu. A croire que ‘maturité’ passait obligatoirement par ‘masse d’alcool supérieure à la normale’. Verre en main, elle laissa son regard scruter quelques personnes, certaines qu’elle reconnaissait, d’autres qu’elle ne connaissait ni d’Adam, ni d’Eve : elle n’avait aucunement la prétention d’avoir été un tant soit peu ‘populaire’ à l’époque de son enfance sur Block Island et parfois, ça l’arrangeait bien. Tandis que ses yeux continuaient de voguer un peu partout, elle s’approchait du buffet, pour attraper une assiette, ainsi qu’une serviette. L’appétit n’était pas spécialement au rendez-vous, mais il était déjà bien connu que la faim venait en mangeant. Alors qu’elle s’approchait des serviettes, sans doute trop perdue dans ses pensées pour observer une quelconque apparition inopinée, elle manqua de tomber sur quelqu’un, de manière bien littérale alors qu’ils entraient violemment en collision. Quel beau spectacle pour les quelques spectateurs autour, alors qu’elle se rattrapait en s’accrochant comme une furie à la chemise de l’homme, honteuse, oui ça c’était sans doute le mot.

« Désolée. J’ai pas fait attention, en tout cas je suis contente de pas avoir perdu mon vin sur votre chemise ça aurait été du gâchis… Pour les deux, bien entendu. » Elle esquissa un sourire, à la réponse de celui que l’homme lui adressait. Rares étaient les événements qui pouvaient la mettre mal à l’aise, mais là, elle l’était clairement, si bien qu’elle détourna rapidement les yeux, pour poser le fameux verre de vin secouru sur la table à côté d’eux, dans l’espoir qu’il passe inaperçu. « Vous ne vous êtes pas fait mal au moins ? » On sait jamais, il pouvait toujours être plus gourde qu’il n’en avait l’air hein, car oui, s’il devait être blessé, ce ne serait certainement pas de sa faute ! Alors qu’elle doutait presque de la capacité de son interlocuteur à comprendre ce qu’elle disait, l’homme finit par prendre la parole, s’inspectant rapidement comme pour entrer dans son jeu. « Je vais bien, je crois. Ca arrive à tout le monde d’être un peu maladroit, je ne regardais pas non plus où j’allais. Il faut dire que je suis un peu perdu. » Elle laissa son sourire s’étendre lorsqu’elle entendit cette phrase venant de son interlocuteur. Hallelujah, enfin quelqu’un qui se sentait aussi peu qu’elle à sa place ici, ça faisait presque du bien. Elle releva le regard vers celui de l’homme, scrutant un instant ses yeux comme pour chercher un quelconque souvenir dedans. Qui sait, peut-être qu’ils se connaissaient déjà. Ou non. Mieux valait tâter le terrain. « Moi c’est Jules… et je crois qu’on est aussi perdus l’un que l’autre ici. » « Duncan. Et je pense que je suis content alors d’être accompagné d’une guide qui connaît bien le terrain. » L’espace d’un instant, elle ne comprit pas vraiment ce qu’il voulait dire, restant à l’observer comme s’il allait lui donner plus d’informations. Puis elle fit son entrée, cette blonde pétillante et souriante qui, elle, sonnait précisément comme un GRAND souvenir à Jules. Elle, c’était Ophélie, alias la petite fille parfaite que ses parents avaient eu l’air de vouloir comme fille. Si Jules avait un tant soit peu pu ressembler à Ophélie, les choses auraient été mille fois plus faciles pour la famille Moriarty et c’était sans doute pour toutes ces raisons que Jules était à moitié en train de se décontenancer face à cette nouvelle apparition. Mais elle n’allait pas pouvoir prendre la poudre d’escampette si discrètement que ça, puisque Ophélie avait déjà remarqué la brune, bien entendu, qui sait, peut-être qu’elle venait marquer son territoire. Les choses étaient si faciles à comprendre : tout roulait toujours parfaitement bien pour Ophélie, manquait plus que l’homme transis amoureux d’elle. Bref. Alors que la blonde se tournait vers elle, Jules ne trouva rien de mieux à faire qu’avoir ce sourire contrit qui lui allait si bien, celui là qu’elle affichait un peu trop souvent depuis qu’elle était à Block Island.
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A. Ophélie Blackheart

A. Ophélie Blackheart


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MessageSujet: Re: Ҩ it's an ill wind that blows nobody any good (r.ophélie)    Ҩ it's an ill wind that blows nobody any good (r.ophélie)   EmptyMer 26 Oct 2011, 03:16

Ҩ it's an ill wind that blows nobody any good (r.ophélie)   Tumblr_ltltlwBcmP1r5vr0ro1_500
it's an ill wind that blows nobody any good - Épisode 1X01

Ophélie était sous le jet de sa douche, elle laissait l’eau couler le long de son visage. Un soupire. Elle était ici depuis peu et elle était déjà tombée sur Matt. Une partie d’elle souhaitait le revoir, mais l’autre partie savait que ce n’était pas une bonne chose. La blonde savait trop bien qu’elle ne pouvait pas rester indifférente à lui parce qu’elle ne l’avait jamais réellement oublié. Elle aimait Lyle. Aucun doute sur ce sentiment qu’elle pouvait ressentir pour lui, juste que de tomber sur lui l’avait troublé. Plus qu’elle ne le voulait. Un autre soupire alors qu’elle fermait les yeux et changeait la température de l’eau pour prendre une bonne douche froide. Il fallait qu’elle pense à autre chose. La jeune femme sort de la douche pour enfiler une serviette autour de son corps frêle. Elle passe le cap de la salle de bain pour se rendre à son garde-robe. La blonde poste son regard sur son fiancé qui était en train d’enfiler une chemise blanche. Un sourire venait étirer ses lèvres alors que la demoiselle posait son regard sur lui. Un sourire attendri qui prend place sur ses lèvres. Elle le contourne et ouvre son placard garni d’une multitude de vêtements.

    « -Qu’est-ce que je mets? Je n’en ai pas la moindre idée.»
    « -Tu pourrais mettre ta petite robe noire, elle te fait tellement bien celle-là.»


Un sourire alors qu’elle cherche dans ses choses pour enfiler cette fameuse robe. Elle avait une coupe spéciale, une coupe qui savait la mettre en valeur. C’était donc la séance pour arranger ses longs cheveux blonds qui lui tombait dans le bas du dos, un peu de mascara pour mettre en valeur ses yeux pâles. Anastazia n’aimait pas mettre une tonne de maquillage, elle n’était pas comme ça. Escarpins noirs qui mettaient en valeur ses jambes, elle se dirigeait dans la chambre pour observer Duncan. Un pas. Un autre et elle pose un baiser contre ses lèvres avant de glisser son bras dans le sien. Il était bel et bien temps de se rendre à ce barbecue qui avait lieu. La demoiselle n’avait pas spécialement envie de manger, mais elle avait bien envie de rencontrer des gens qui avaient fait partie de sa vie. Une certaine nervosité qui se faisait ressentir en elle, mais elle tentait de la camoufler. Elle se rendait donc au lieu de la petite fête et se perdait dans cette foule, dans ce tas de souvenirs qui faisaient surface en elle. Quelques mots se glissaient à l’oreille de son fiancé, elle faisait les présentations à sa manière. Un visage connu. Il passe. Lui qu’elle voudrait éviter, mais qu’elle voudrait tellement voir en même temps. La demoiselle se penche vers son homme pour lui annoncer qu’elle va voir quelqu’un et qu’elle revient. Elle le laisse là. Le temps de se rendre vers Matt, le temps de changer d’idée en chemin et le temps de se dire que ce n’était pas la bonne chose à faire. Ses pas s’arrêtaient à mi-chemin, il lui filait devant les yeux et elle retenait un soupir. Le jeune homme lui filait devant les yeux et elle était immobile au milieu de la foule, pétrifiée par se propre bêtise.

Mouvement de talons, elle décide de chasser cette envie de le voir, de penser à autre chose et de ne pas lui tourner autour. Anastazia ne pouvait pas faire cela à Duncan, elle s’en voudrait de lui faire du mal et surtout qu’elle allait devenir sa femme. Pas question de commencer à agir n’importe comment. Main distraite qui replace sa robe noire alors qu’elle fait quelques pas pour se diriger vers son fiancé qui semble maintenant en compagnie d’une jolie brune. Pincement. Elle avance pour reconnaître peu à peu les traits de la soi-disant brune. Jules. Petite fille avec qui elle avait passé beaucoup de temps dans son enfance. Petite démone selon les dires de son père, une mauvaise influence pour la jeune femme qu’elle était. Ophélie n’avait rien à faire des dires de son père et elle avait fait à sa tête. Un léger sourire sur ses lèvres alors qu’elle se dirige en direction de son fiancé et de son amie d’enfance qu’elle avait perdue de vue. Une fois à leur hauteur elle glisse sa main contre le bras de son mari et pose son regard sur la demoiselle. Sourire animant doucement ses traits.

    « -Jules.» Elle lâche le bras de son fiancé. Elle ne cherche pas à afficher sa vie montrer à quel point elle est établie ou heureuse. Ce n’est pas son genre. « -Je ne m’attendais pas à te voir, mais en même temps je ne suis pas surprise que ce soit le cas.» Pause. « -Je suis bête. Je te présente Duncan mon fiancé et voici Jules une amie d’enfance, mais vous sembliez déjà faire connaissance.» Un sourire de sa part. Elle se sert rapidement un verre de vin. « -Je ne m’attendais pas à tomber sur toi, mais en même temps, j’aurais dû m’en douter. »

La brune avait changé et Ophélie ne pouvait pas nier qu’elle était devenue une belle femme. Pour sa part elle était une femme accomplie, elle aimait son emploi et avait un bel homme à ses côtés. Certes, rencontré dans de drôles de circonstances, mais elle en était amoureux. Comme tout le monde, elle avait ces petits vices et défauts. Matt. C’était le genre de chose qu’elle se retenait de parler ou de penser. Ça n’avait pas d’importance et les autres n’avaient pas à avoir connaissance de cela. Elle était la seule à connaître les sentiments qu’elle avait pu éprouver pour lui. La seule à connaître son passé.

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